Pénétrer dans l’univers de Loïc Allemand c’est comme pousser la porte d’une pièce où nous sommes attendus sans pourtant savoir ce qu’il y a derrière. Nous sommes d’emblée tétanisés par un regard réaliste empreint de mélancolie, un visage figé, baigné de lassitude. Le temps s’est arrêté.
Dans un décor d’une autre époque, l’homme est absent, pensif et abandonné. La femme se veut froide presque animale. Des visages anguleux, des bouches charnues, des corps blêmes, posés là, à l’érotisme sans fard. Désœuvrés.
La vie selon Loïc se veut pleine de questions, de doutes, de moments intemporels, flottant sur une nostalgie assumée. Ses œuvres désemparées sont crues et d’une brutalité maîtrisée. Elles cristallisent notre regard et notre curiosité est piquée ; nous avons envie de nous asseoir auprès de ces hommes, ces femmes, ces couples et d’écouter leurs vies pour changer le regard que nous avons sur la nôtre.
Pénétrer dans l’univers de Loïc Allemand c’est comme pousser la porte d’une pièce et ne plus jamais la refermer.